L'âme chevaleresque, le Grand jihad et la renaissance culturelle, par Kamel Nasser
En arabe, le fatâ est le « chevalier », le « preux » ou encore le « héros ». C'est le « Jeune », mais l'important ici est la jeunesse d'esprit. Le chevalier est le jeune héros qui se lance dans la bataille. Et quelle est cette bataille ? La tradition arabe le dit : « le fatâ, c'est celui qui brise l'idole et l'idole de tout homme, c'est son ego ».
Quand je parle de chevalerie, de futuwwa, je parle essentiellement, et d'abord, de jihad intérieur, de bataille intime contre l'âme charnelle. Mais ce n'est pas un repli sur soi, car le grand jihad (jihad nafs) a des fruits, des conséquences concrètes :
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la compassion avec les opprimés (notamment les peuples de Palestine et du Sahara occidental) et le Droit des peuples
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la défense absolue de la langue arabe et de l'arabité de la Patrie algérienne
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la justice sociale et une économie sociale et solidaire
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la valorisation du sacrifice des nos Anciens, les chouhadas des résistance, de l'Emir 'Abd El-Qader jusqu'à Larbi Ben M'hidi
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une spiritualité musulmane libératrice
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une émancipation de la femme dans le cadre de la culture arabo-musulmane
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la révolution écologique
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une éducation (en langue arabe) porteuse de mémoire et d'excellence
Ce n'est pas un programme politique (au sens vulgaire du terme), ces sont les lignes de force d'une espérance que je voudrais partager, et les lignes d'action d'un engagement.