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في سبيل العروبة الحضارية - Sur le chemin de l'arabité civilisationnelle
23 octobre 2019

Ma compréhension du Soufisme

Coran calligraphie

Le Tasawwuf (soufisme) est l’une des composantes du patrimoine historico-culturel et spirituel de la civilisation arabo-musulmane, et même de l’ensemble de la Oumma islamiyya. Dans un programme de revitalisation de notre Nation – programme que j’appelle « la Nahda du IIIème millénaire » ! -, il est évident que nous ne pouvons occulter la richesse du soufisme, notamment en terme de connaissances subtiles du Saint Coran. De plus, le soufisme a mis, avec raison, l’accent sur la nécessité de l’expérience intime, personnelle des vérités de la foi. Sans cette intériorisation, il y a un risque que la foi ne soit que sociologique. Avec mes propres mots, je dirais que le défi est de devenir « Musulman ou Musulmane de conscience » et pas seulement « Musulman et Musulmane de naissance ».


Maintenant, il est vrai que le soufisme, à l’instar de tous les autres secteurs de notre civilisation, a connu un processus de dégénérescence dans le fond et dans la forme. Le « maraboutisme » fut, au Maghreb et en Afrique noire, la forme décadente du soufisme, avec notamment la primauté presque absolue accordée à la tariqa, la confrérie. Or, nous savons que le phénomène confrérique est tardif dans l’histoire du Tasawwuf. Durant les premiers siècles de l’islam, le soufisme s’est manifesté d’une façon non confrérique.

Ce qui m’intéresse réellement, ce n’est pas la controverse, qu’il faudrait relativiser d’ailleurs, entre les soufis et les oulémas des siècles antérieurs. Et il ne faudrait pas non plus oublier les figures communes, consensuelles, comme Abu Hamid Mohammed Ibn Mohammed El-Ghazali ou ‘Abd El-Qader El-Jilani. Ce qui m’intéresse, c’est la période contemporaine, notre présent.


Nous assistons depuis plusieurs années à une manipulation du soufisme par certains régimes politiques dans notre Nation arabe contre l’islamisme, y compris en Algérie. Cela correspond au projet occidental de faire émerger une spiritualité musulmane de pacotille, autrement dit un soufisme dévirilisé, désarabisé, dépolitisé, une sorte de « développement personnel » et de « nombrilisme » à l’ombre d’un « Maître ». Ce soufisme occidentalisé, libéral et pro-impérialiste est aussi intolérable que le soufisme dégénéré de certaines tourouq maraboutisées !


Que faire dans ces conditions ? Sommes nous condamnées à choisir entre un islamisme réactionnaire et un soufisme tout aussi réactionnaire ?

Je revendique de faire un droit d’inventaire. C’est la raison pour laquelle je refuse clairement l’homogénéisation de l’ensemble de l’islamisme. Il y a des courants islamistes réactionnaires à combattre, et il y a des courants islamistes porteurs des espérances nationales et populaires de nos sociétés.
Il en va de même pour le soufisme. Ce dont nous avons besoin est faire connaître l’existence d’un Tasawwuf de la Libération nationale et sociale, d’un Tasawwuf clairement anti-colonialiste, anti-impérialiste et anti-sioniste. Ce Tasawwuf de la Libération, et je me revendique de lui !, a pour symbole la « Main tranchée » de Sidi Abu Madyan Shu‘ayb Ibn El-Hussein El-Ansari. Cette main fut perdue lors de la glorieuse guerre de Salah Ad-Dine El-Ayyoubi conduite pour libérer Bayt El-Maqdis et toute la Palestine arabe des croisés.


Dans cette Lignée soufie combattante, on retrouve l’Emir ‘Abd El-Qader Ibn Muhyi Ed-Din El-Hassani, héros et mystique de la résistance à l’ordre colonial français.
N’oublions pas l’immense soufi, le chevalier de la Libye de la résistance à l’Italie fasciste et coloniale, ‘Omar El-Mukhtar Mohammed Ibn Farhat El-Manifi.
N’oublions, le terrible et merveilleux soufi, fondateur de la Lutte armée palestinienne dans les années 1930, ‘Izz Ad-Din ’Abd El-Qader Ibn Mustafa Ibn Yusuf Ibn Mohammed El-Qassam.
Et plus récemment, en Iraq, contre l’occupation étasunienne et chiito-safavide, les militants nationalistes-révolutionnaires arabes et musulmans du « Bataillon ‘Abd El-Qader El-Jilani » et surtout de l’« Armée des Hommes de la Tariqa En-Naqshbandiyya », dirigée par ‘Izzat Ibrahim Ad-Douri.

Je pourrais multiplier les exemples !

 

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Ce site, animé par le Collectif Algérie-Machreq, est consacré à la mémoire historique de la Nation arabo-musulmane, à l'intellectualité, la spiritualité, la culture, l'expérience révolutionnaire des peuples arabes. La Palestine sera à l'honneur. 


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