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في سبيل العروبة الحضارية - Sur le chemin de l'arabité civilisationnelle
16 janvier 2022

Le sens de la justice sociale et du partage des richesses, selon le philosophe égyptien islamo-progressiste Hassan Hanafi

Hanafi

La polarité entre les riches et les pauvres

La polarité entre le riche et le pauvre dans les sociétés musulmanes a atteint un niveau où quelques personnes possèdent presque toute la richesse et où la majorité meurt de faim. La distribution inégale de la richesse entre ceux qui possèdent et ceux qui n'ont rien, entre les pays riches en pétrole et les pays pauvres, entre les familles royales et la population, entre les multimillionnaires et la majorité qui vit sous le seuil de pauvreté, est la principale cause du malaise social. En conséquence, le capital national a été dilué dans le capital international et la souveraineté nationale a cédé face aux entreprises multinationales. Selon l'islam, la richesse doit être partagée et distribuée entre toutes les classes sociales de toute la nation.

« Le butin provenant des biens des habitants des cités, qu'Allah a accordé sans combat à son Messager, appartient à Allah, à son Messager, aux proches parents, aux orphelins, aux pauvres et au voyageur en détresse, afin que cela ne circule pas parmi les seuls riches d'entre vous ». Al-Hashr, 7

La richesse et le monde entier appartiennent à Allah. L'homme n'est qu'un dépositaire. Il a le droit d'utiliser, d'inventer et de dépenser selon ses besoins, mais il n'a pas le droit d'abuser, de monopoliser ou d'exploiter. S'il le fait, l'état intervient, en tant que représentant des intérêts de la masse. L'État a le droit de nationaliser, de confisquer et de posséder. Les intérêts généraux ne peuvent pas être détenus individuellement, tels que l'herbe (agriculture), le feu (industrie) et le sel (le grand commerce). En islam, Allah est défini en termes de besoins humains : les aliments contre la faim, ainsi que la sécurité contre la peur.

« Qu'ils adorent le Seigneur de cette Maison, qui leur fournit la nourriture contre la faim et la sécurité contre la peur (du danger) ». Al-Wagia, 3-4

Une société s'effondrerait et l'état serait détruit, si nous avions un haut palais examinant un puits fermé, ce qui signifie la domination par la minorité aisée de la majorité pauvre.

« Que de cités donc avons-nous fait périr, parce qu'elles commettaient des tyrannies ? Elles sont réduites à des toits écroulés. Que de puits désertés ! Que de palais édifiés ! ». Al-Hajj, 45

Aussi longtemps que quelques uns meurent de satiété et ont les estomacs trop remplis alors que des millions meurent à cause de la sécheresse, de la faim et de la pauvreté, les sociétés musulmanes ne seront pas prêtes à vivre en paix.

 

Ce texte est extrait du livre de Hassan Hanafi L’islam et la modernité, FUOC(UOC de Catalogne), pp. 132-133).

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Ce site, animé par le Collectif Algérie-Machreq, est consacré à la mémoire historique de la Nation arabo-musulmane, à l'intellectualité, la spiritualité, la culture, l'expérience révolutionnaire des peuples arabes. La Palestine sera à l'honneur. 


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