La cohérence du paradigme du nationalisme révolutionnaire arabo-musulman
Dans le paradigme du nationalisme révolutionnaire arabo-musulman, il y a une grande cohérence à faire référence à des auteurs qui, en apparence, appartiennent à des lignes de pensée différentes voir même opposées. Il nous appartient de réaliser la Synthèse, qui est la condition de la nouvelle Nahda, et donc de minoriser les oppositions. Ainsi, et à titre d’exemple, nous pouvons mettre en cohérence dans ce paradigme, les contributions suivantes :
Celle du marxiste libanais Mehdi ‘Amel (qui fut professeur à Constantine !) à propos de la nature dépendante du capitalisme dans l’espace arabe, en raison de sa filiation coloniale et impérialiste, et donc de l’impossibilité de créer un capitalisme national arabe,
Celle du nationaliste arabe syrien Constantin Zrayq à propos de la nécessité d’une compréhension rationnelle et scientifique des causes des défaites de 1948 et 1967, et du besoin d’une réforme globale de notre existence historique,
Celle du nationaliste arabe algérien ‘Abd Allah Rékibi à propos de la nécessité, dans le contexte algérien, d’une arabisation holistique (non pas uniquement techno-linguistique mais aussi mentale, spirituelle, psychologique),
Celle de l’islamo-nationaliste palestinien Mounir Chafiq à propos de l’articulation entre le renouveau spirituel de l’islam et la résistance au capitalisme et à la mondialisation néolibérale,
Celle du libéral (au sens anglo-saxon du terme) palestinien Edward Said à propos de la nécessité de procéder à un dépassement national et universel du cadre de pensée de l’orientalisme, qui n’est que la projection du Nord occidental sur les réalités du Sud...
Celle du nationaliste arabe algérien 'Abd Allah Cheriet à propos de l'exigence de se lancer dans la "Bataille des concepts" pour ne pas se laisser piéger par la sémantique de l'empire...