Si l’Algérie est une terre d’arabité, par Kamel Nasser

Si l’Algérie est une terre d’arabité,

alors nous devrions entendre dans

le souffle des vents,

la lumière du soleil,

le chant des dunes, quand les grains de sable entre en résonance,

nous devrions entendre dans

le cri des enfants,

le silence des Anciens,

la mélodie des femmes,

nous devrions entendre

la clameur des vieilles légendes, celles des

chouhadas de Novembre, de la Bataille de Fellaoucène, à l’Ouest, de la bataille d'El Djorf, à l’Est, de la bataille de Timimoun, au Sud,

feddayins de Karameh,

insurgés de Faloujah,

chouhadas de Gaza

chouhadas de la bataille de Khan Mayssaloun,

nous devrions entendre

la clameur des épopées glorieuses, celles de

‘Antar Ibn Chaddad, lorsqu’il sauva la tribu de son père,

Hannibal, lorsqu’il fit trembler les fondements de Rome avec ses pachydermes,

Imrou'l Qays, le roi-poète qui errait parmi les tribus,

l’émir ‘Abd El-Qader, le héros de Bataille de la Macta,

‘Oqba Ibn Nafi, fils du du clan quraychite des Banu Fihr, et messager de guerre et de foi au Maghreb

Gilgamesh, lorsqu’il affrontait le Taureau,

Khalid Ibn Walid, artisan des batailles de Walaja et de Yarmouk

Sargon d'Akkad, roi victorieux de Sumer,

'Omar El-Mokhtar, et sa quête de liberté libyenne,

Tariq Ibn Ziyad et Ṭarif Ibn Malik, avec leur hauts faits de wādī laka, qui ouvraient les porte d’Al Andalus,

Mohammed Boudia, héros algérien de la révolution palestinienne,

le Calife ‘Omar et le chef de guerre Sa`d Ibn Abi Waqqas, lors de la bataille d'El-Qadisiyya, qui mettait la Perse à genoux,

et Mohammed, le Prophète arabe (que la Paix et le Salut soient sur Lui), qui, avec la victoire de la bataille de Mu'tah, annonçait toutes les victoires du futur…

Si l’Algérie est terre d’arabité,

alors nous devrions entendre la grande espérance dans

le bruit des drapeaux arabes de l’âme qui claquent au vent.