La dialectique de l'Islam et du socialisme dans la Charte nationale algérienne (1976), selon le professeur Tabrizi Ben Salah
« Cependant, il est bien précisé qu’un Islam « bien compris » est avant tout militant, austère, mû par le sens de la justice et de l’égalité. Une telle conception de la religion n’est aucunement contraire au choix socialiste. Mieux encore, « la Révolution entre bien dans la perspective historique de l’Islam ».
Ainsi, telle qu’elle est définie, la nation algérienne comporte des éléments objectifs de permanence et de progrès social. Ceci explique que le socialisme soit un processus sous-jacent au mouvement de Libération nationale déclenché en novembre 1954… De surcroît, la dynamique du mouvement de Libération nationale conduit à une dialectique particulière qui permet de dépasser certaines contradictions de l’ancienne société. En la tournant vers l’avenir, l’action révolutionnaire permet à cette société d’intégrer ses « acquis les plus valables… aux idéaux socialistes ». Le socialisme n’est donc que la conséquence logique d’un processus historique reposant sur la conjonction entre des éléments objectifs de la nation et sa volonté de libération. »
Ce texte est un extrait du livre La République algérienne, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1979, p. 142. Son auteur, le Professeur de droit public Tabrizi Ben Salah a enseigné à la Faculté de droit et des sciences économiques de Brest (1992), puis à l'université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines (en 2002).