21 août 2022
La clé de la Liberté algérienne et arabe, par Kamel Nasser
La Renaissance (النهضة) ou encore la Résurrection (البعث) arabe supposent le passage, la mutation, la métamorphose de la résistance en révolution. Une résistance n’est pas mécaniquement une voie de renouveau, car la psychologie de la résistance, le plus souvent, est une psychologie de réaction : nous n’avons pas l’initiative, car le résistant est prisonnier de l’agenda de l’ennemi.
Le passage de la résistance à la révolution est un changement qualitatif, car, dans cette nouvelle configuration, nous prenons l’initiative, nous décidons du premier acte, et nous contraignions l’ennemi à réagir. La révolution du Premier Novembre 1954 est le plus bel exemple de cette transformation qualitative de l’action.
C’est justement quand la résistance se mue en révolution, que la Nation peut renaître, passer de la mort (ou de la léthargie) à la vie civilisationnelle. Certes, une révolution peut être défaite, subir une contre-révolution, mais sans révolution il ne peut y avoir aucune solution historique au drame de la domination et à l’exigence de la liberté nationale.
Or, ce qui est remarquable, dans l’examen des grandes révolutions contemporaines, c’est de constater que dans l’immense majorité des situations, la révolution fut préparée par un changement psycho-culturel de grande intensité. Ce changement est celui de l’abandon de l’attitude victimaire et l’intériorisation d’une attitude héroïque. Où réside la clé de ce changement ? Incontestablement, dans la prise de mémoire : avant d’être des victimes, nous sommes des héritiers. En prenant comme code secret les noms sacrés de « ‘Oqba » et de « Khaled », les moudjahidines du Premier Novembre 1954 s’inscrivaient dans la longue histoire arabo-musulmane de la patrie algérienne...
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