19 janvier 2023
La Mort sur l'asphalte (hommage à Naji el-'Ali), de 'Abd er-Rahmane El-'Abnoudi
On peut les remplacer par les pierres
Finalement, il n'est pas difficile, le combat
Tant qu'existent une volonté et des hommes
Finalement, il n'est pas loin, le matin
Combien avions-nous essayé d'être
Mais — n'en sois pas affligé —
Nous avons perdu la clarté du regard
Et troublé la pureté des émois
A en faire mourir l'olivaie.
Car nous étions hors du pays
Et le meilleur Palestinien d'entre nous
Dans le langage de l'exil, jargonnait.
Et lorsqu'apparut la lumière de l'aube
Feu rouge couleur de blessure
Et lorsque cria celui qui s'était réveillé
et que le destin le voulut :
Sans importance était finalement les armes
tant qu'existaient des mains et des pierres.
Palestine avec une armée sans ordre
S'avance par rangées des camps
vengeresse d'une vie — Et l'injuste est le déclencheur des hostilités.
Les enfants des quartiers se répandent
La voix des quartiers triomphe
L'armée de l'ennemi se disloque.
Tantôt nous emplissons la face du matin
Tantôt nous sommes sans trace
Finalement, il n'est pas difficile, le combat
Tant qu'existent une volonté et des hommes
Finalement, sans importance, sont les armes
On peut les remplacer par les pierres.
Heureux tous ceux qui au pays tendent leur turban
Vont à sa rencontre en un seul visage, oubliant les différends
Sont vivants, les morts … ou ne sont morts que les vivants ?
Ô jaillissement rouge avançant sur les arbres et les plaines
Salue les jeunes palestiniens et dit : Qu'ils vivent !
Que vive celui qui a ébranlé l'ennemi et son progrès scientifique
La poitrine nue … et quand la poitrine fut-elle protégée ?
Un ennemi qui n'atteint que le meilleur d'entre nous, quand il tire.
Je suis le martyr vendu par ta solution pacifique.
Qu'une balle t'atteigne au bras, tu ne ressens pas de douleur
Tuas l'autre, dressé, auquel tu remets l'emblème
Sur celui-ci on tirera une autre balle, tu éclateras en regrets
D'être né avec deux bras … et te voilà dans le besoin d'un seul.
« Vive la Palestine » tu le diras. Et tu l'écris de sang.
A surgi le déluge :
Des milliers de jeunes gens
Monte ô fumée
Va-t-on ô diable
Aie peur ô lâche
Le nom nous revient, et le but aussi
Le volcan bouillonne
En ébullition
Tourbillonne
Les remparts s'effondrent ... L'homme se dresse
Sur sa poitrine nue, un tatouage :
« carte de sang : Palestine ...
le plus beau des pays »
Qui a dit nous avons vendu ?
Qui a dit nous sommes perdus ?
Menteur, es-tu, ô quarante-huit
Menteur, es-tu, ô soixante-sept.
La vengeance est faite de la répression
Et aujourd'hui ô ami
ô Galilée
ô Bethléem ... C'est l'action
Ô ... voix de l'enfance qui me libère dans mon pays
Que Dieu te bénisse ... ô mon fils
Ô ... fleuve de feu débordant, prends garde de cesser
de couler
Les prières du monstre en colère ... sont des sons de
courlis.
Rajah
Faleh
Marwan
Et nous t'avons vengé ô Ghassan
Ô « Kamel Nasser »
Ton sang a assiégé
Tes ennemis ... pas seulement au Liban.
Ô Magued ô Abou-Charar, nous sommes venus
Ton sang en nous.
Nous t'entendons encore nous appeler
La larme n'est plus retenue
Elle devient cri
Le cri d'une âme enfiévrée
qui frappe Rome.
Sur les épaules, nous portons le lit de l'hôtel, nous te
portons.
Les refrains de lutte sont les tiens.
Sous ta chemise, une chanson de martyr.
De chaque camp,
Elle avance, dans la lutte reprenant le refrain
Le parfum des prophètes est dans tes mouchoirs.
Tes enfants, ô Abou-Charar, avec les pierres de terre.
ont redressé le monde
Ont aboli le mektoub
Ils ont ouvert le portail de l'aube
et se sont dressés face à la tyrannie
criant : « Ô Palestine ! »
Que se taise le mensonge arabe
Que disparaissent les traîtres
Nous tracerons avec le sang la carte des pays
Le djinn est déchaîné
Le prisonnier dévore le geôlier
Elle tourne, elle tourne.
La roue, et le monde s'inquiète
Elle tourne, elle tourne
Leurs tours ne marchent plus
Leur force chute. et s'effondre.
Le tour est au tyran,
Elle tourne, elle tourne.
Fièvre d'injustice et d'oppression sur les routes
Déborde.
Un camp dort ... et se réveille en champ de guerre
La vie sens dessus-dessous.
Les enfants des terres occupées,
Les enfants du monde en déséquilibre
Les enfants des années sombres
ont refusé la soumission
Ô vous tous Arabes recroquevillés
Ô tête des Arabes renversée
Ô impuissantes armées de la victoire,
Elles sont revenues, nos âmes ... dépouillées
Elle est revenue, notre volonté ... spoliée
Elle est faite de cri et de pierre.
Les premiers habitants de cette terre
De la lumière, de la nuit et de
l'argile
Le germe de la Palestine
La source de la Palestine
l'âme de la nation
Sont-ils des exilés ?
Sur l'asphalte des rues, des martyrs
Sur l'asphalte des cachots, des prisonniers
Elargis-toi ô prison, nous avons brisé la serrure
Notre histoire a commencé, et nous ne reculerons pas
Nous ne reculerons pas
Nous ne reculerons pas.
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