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في سبيل العروبة الحضارية - Sur le chemin de l'arabité civilisationnelle
6 janvier 2022

‘Ali Khelassi, علي خلاصي, un combattant de la science historique algérienne arabo-musulmane, par Kamel Nasser

Ali Khalassi1

‘Ali Khelassi est mort le vendredi 2 octobre 2020… Qu’Allah l’accueille dans son vaste paradis.
‘Ali bin ‘Omar bin Rabeh Khelassi fut l’un des grands, des très grands historiens de l’Algérie et de la Patrie arabe. Il était né le 26 août 1947 à Bourj el-Tahr, dans la wilaya de Jijel,
Il était titulaire d’un doctorat de l'Université d'Alger et d'un diplôme de qualification en recherche de l'Université de Baghdad. Il a été professeur à l'Université d'Alger. Parmi ses fonctions, ce cadre du Ministère de la culture fut nommé en 1997 sous-directeur des études historiques et de la recherche archéologique. Il a également été inspecteur du patrimoine, et président du Conseil d’orientation et commissaire du séminaire international du manuscrit. Il restera au Ministère de la culture jusqu'à sa retraite au mois de novembre 2008.
Il s’honorait de proposer ses travaux en arabe, montrant ainsi la possibilité d’une science académique algérienne de très haut niveau dans notre langue nationale. Ses passions étaient nombreuses, allant de l’histoire des villes à l’art, de l’histoire des matières à l’archéologie. Il avait une prédilection pour les questions militaires. Il entendait en effet développer une véritable culture historique militaire, comme en témoignent ses explorations de la mémoire de la marine algérienne.
Il était membre de l'Union des écrivains algériens.
Le samedi 16 juin 2012, le professeur ‘Ali Khelassi donnait une conférence dans le cadre du 7ème festival culturel national des Aïssaoua de Mila. Son intervention portait sur « L’art de la tariqa aïssaouia ». En effet, à ses yeux, le tasawwuf, le soufisme, est une composante essentielle de l’histoire culturelle et artistique des sociétés arabo-musulmanes, dont la société algérienne. Il exhortait « les jeunes à s’initier à l’art soufi des Aïssaoua et à contribuer à le développer et à l’adapter à notre époque». « Les jeunes se doivent de pérenniser le patrimoine spirituel et le mettre au diapason de l’époque, car en s’attachant au passé, on aborde d’autant mieux la modernité ». Il était déjà intervenu en décembre 2006 sur ce grand thème, dans un exposé intitulé : « Le soufisme et les manuscrits dans la wilaya d’Adrar », en particulier dans la géographie de Touat, Gourara et Tidikelt. Il rappelait qu’en 1880 les zaouïas algériennes étaient au nombre de 3600, avec une très forte concentration Mila, Tadjenanet, Chellghoum Laïd, Oued Ahtmania et Zaouïa Hamlaouia à Téléghma.

 

‘Ali Khelassi avait un immense amour pour la ville de Jijel, sur laquelle il écrira un beau livre. Le jeudi 29 octobre 2015, au cours d’une journée académique consacrée à l’histoire de Jijel; avec d’autres historiens, il lançait un appel pour le développement d’une authentique écriture de l’histoire, à partir de sources fiables. Dans son exposé, il avait rappelé que 28 expéditions militaires, dont 18 sur Alger, furent lancées contre l’Algérie, avant 1830. Concernant spécifiquement Jijel, le professeur soulignait l’impact de la défaite de l’intervention armée française conduite par le duc de Beaufort, le 31 octobre 1664. Les pertes humaines furent lourdes du côté de l'agresseur : 1 500 militaires français furent tués, 900 autres faits prisonniers, en plus d’un millier de blessés. Cela eut, expliquait-il, des échos profonds en France et ailleurs, le terme «Jijel» devenant même synonyme de «débâcle» pour les Français !

 

En 2016, au cours d’une manifestation organisée par le Ministère des Moudjahidines, consacrée à la dénonciation de la « culture de l’oubli, » ‘Ali Khelassi mettait en lumière l’importance de la culture dans la préservation de l’identité et la mémoire nationale. Avec raison, il estimait que « le climat socio-économique du pays devait aussi être favorable pour que les jeunes générations puissent œuvrer à apprendre l’histoire et à préserver la mémoire nationale comme la fait la génération de novembre 1954, qui a sacrifié sa vie pour l’indépendance du pays »...

 

Parmi ses ouvrages, citons :
البحرية الجزائرية عبر العصور (1985)
La marine algérienne à travers les âges
Constructions militaires ottomanes de la Ville d’Alger (1985)
Musée central de l’armée – Ministère de la défense nationale, Alger
مصطفى بن دباغ رائد الفن التطبيقي بالجزائر (1993)
(Mustafa Bin Dabbagh, pionnier de l'art appliqué en Algérie)
العمارة العسكرية لمدينة الجزائر (1985)
(Architecture militaire d'Alger)
قصر رياس البحر (1995)
(Palais Rias El Bahr)
الجيش الجزائري في العصر الحديث (2007 و2014)
(L’armée algérienne dans les temps modernes)
قصبة مدينة الجزائر (جزءان) (2007)
(Kasbah de la ville d'Alger (deux parties))
دار الحضارة للنشر و التوزيع : الجزائر
القلاع والحصون بالجزائر (2007)
(Châteaux et forts en Algérie)
النحاس بين الفن والتاريخ (2009)
(Cuivre entre art et histoire)
منشورات السهل : الجزائر
(2011)  جيجل تاريخ وحضارة
(Jijel, Histoire et civilisation)
منشورات الحضارة
(2015)  الثورة الجزائرية في الشمال القسنطيني
La révolution algérienne dans le Nord Constantinois
منشورات الحضارة
مدينة الجسور عبر العصور قسنطينة
(La cité des ponts à travers les âges, Constantine)
ثورة التحرير الولاية الثانية نموذجاً
(La Révolution de Libération est le deuxième État comme modèle)
منظومة الفداء بمدينة قسنطينة (مذكرات محمد كشود)
(Le système de rédemption dans la ville de Constantine (Mémoires de Muhammad Kusud))
Il est possible de l’écouter dans cette vidéo.

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casbah-d-alger

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علي خلاصي

 

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Ce site, animé par le Collectif Algérie-Machreq, est consacré à la mémoire historique de la Nation arabo-musulmane, à l'intellectualité, la spiritualité, la culture, l'expérience révolutionnaire des peuples arabes. La Palestine sera à l'honneur. 


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