Anomalie politique et cécité idéologique

Le régime politique réactionnaire du Maroc est opposé au peuple du Sahara occidental et maintient sa présence/occupation de ce territoire, bloquant le processus d’autodétermination. Regardons de plus près les soutiens de ce régime à propos de cette position anti-sahraouie. Le premier soutien est, naturellement, celui de l’impérialisme occidental, et en premier lieu français. Le second soutien est celui du sionisme (de l’État israélien et des groupes de pression pro-israéliens dans le monde). Le troisième groupe de soutien est constitué par les régimes politiques réactionnaires du monde arabe et d’Afrique. Enfin, un autre soutien apporté à la politique du régime politique réactionnaire du Maroc est celui, en Algérie, des franco-berbéristes, notamment ceux du courant séparatiste. Leur thèse est celle-ci : les Sahraouis seraient un bastion de l’arabité (il suffit de se souvenir que le nom de l’État de ce peuple est « République ARABE Sahraouie Démocratique ») hostile au Maroc, envisagé comme un pays « berbère » (ou « amazigh »).

Ce qui est malheureux est de constater que la majorité des courants nationalistes arabes fait partie de cette coalition rétrograde contre le peuple sahraoui. La lutte de ce petit peuple serait, pour ces nationalistes, une division de la Nation arabe, une fragmentation… En fait, ces nationalistes ne partent pas de la réalité (l’existence de peuples arabes avec leur histoire spécifiques), mais d’une abstraction. Ils ne voient pas que l’unité arabe (et même le projet de l’État arabe unifié) ne peut être atteinte sur les dos des peuples, mêmes des « petits » peuples. Plus que jamais, la libération nationale arabe doit reposer sur cette dialectique entre la reconnaissance des libertés nationales-démocratiques et sociales, et le combat anti-impérialiste et anti-réactionnaire.

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[Nahla]

Tout à fait