1 juillet 2021
Capitalisme : comprendre le péril
La marchandisation du monde veut généraliser à l’échelle planétaire le règne des valeurs quantitatives, l’esprit de calcul, la domination de l’intérêt privé et un mode de vie qui, en réalité, est un mode de mort, et de guerre contre les peuples des pays du Sud, et contre la planète elle-même.
Profondément a-social et a-écologique, le modèle de développement du capitalisme occidental-mondial intensifie sa présence meurtrière avec la globalisation. Mais il ne faut pas perdre de vue que cette dernière ne se situe pas uniquement dans le champ de l’économie (avec la financiarisation) ; elle affecte aussi les champs politiques et culturels, ceux de la vie de l'âme aussi..
Derrière cette globalisation, le projet n’est pas seulement de renforcer l’économie de marché, mais aussi de fabriquer, partout, des « sociétés de marché », c’est-à-dire de faire en sorte que les valeurs marchandes et mercantiles pénètrent les sphères de l’éducation, de la santé, de la culture, de l’environnement, des services publics d’une façon générale, de l'art, de la spiritualité, de l’agriculture aussi.
On ne dira jamais assez que le sacré, les imaginaires, les sentiments, les relations sociales, la vie intérieure sont également la cible de cette entreprise nihiliste et mortifère. Ce qui triomphe avec la « modernité capitaliste » (Max Weber), c’est un humain mutilé, l’homo œconomicus, l’homme unidimensionnel dont parlait naguère Herbert Marcuse.
Où en sommes-nous, nous Algériens, Arabes, Musulmans avec ces discussions planétaires et décisives ?
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