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في سبيل العروبة الحضارية - Sur le chemin de l'arabité civilisationnelle
27 avril 2021

La conscience misérable de quelques archéologues algériens !

Centre arabe d’archéologie3


 
En décembre 2020, les autorités débaptisèrent le Centre arabe d’archéologie (المركز العربي لعلم الآثار) (installé à Tipasa). Il devenait le Centre algérien du patrimoine. Le Centre arabe d’archéologie était pourtant un projet proposé par l’Algérie lors de la 17e Conférence arabe sur le patrimoine archéologique et civilisationnel qui s'était tenue à Nouakchott, en Mauritanie, du 22 au 27 décembre en 2003.
La raison avancée par le Ministère de la culture (Bendouda Malika) pour justifier le changement de nom était le fait que les États arabes liés à ce projet n’avaient pas respecté leurs engagements dans le financement du centre... Ainsi, l’arabité était réduite par nos autorités à un simple mercantilisme, à une alliance d’intérêts et de finance…
Il va de soi que derrière cette décision, nous avons la volonté politique et culturelle de l’« État profond » et de ses relais franco-berbéristes de désarabiser l’action culturelle de l’Algérie et de réduire le rayonnement de l'Algérie dans l'espace arabe. Ce qui est navrant dans ce scandale est que plusieurs chercheurs du centre et d’autres qui appartiennent à diverses institutions et structures se sont félicités de la décision prise. Pour eux, cela permettait de se focaliser sur le patrimoine strictement algérien. Cette attitude est clairement une forme de berbérisme, sous sa forme faussement patriotique : l’« algérianisme ».
En réalité, la mémoire archéologique de l’Algérie et du Maghreb fait partie d’une mémoire globale qui est celle de la mémoire arabe, car l’Algérie est une terre d’arabité.

Centre arabe d’archéologie1

C’est la raison pour laquelle il faut refuser la fragmentation de la mémoire collective arabe.
La mémoire mésopotamienne (avec Akkad, Assyrie, Babylone...) n’appartient pas seulement au fier peuple irakien. Ce fantastique héritage est aussi le nôtre, comme Algériens, comme il est celui des Palestiniens.
De même, la mémoire syro-cannanéenne (Ugarit, Damas, Tyr, Gaza…) n’appartient pas seulement aux fiers peuples syrien, libanais et palestinien. Ce fantastique héritage est aussi le nôtre, comme Algériens, comme il est celui des Yéménite.
Chaque mémoire locale, au Maghreb et au Machreq, appartient à tous les Arabes !
Avec ce Centre arabe d’archéologie, Tipasa aurait pu devenir une immense capitale culturelle de notre Nation arabe et islamique. Elle aurait pu être la vitrine, pour l'humanité entière, de la richesse éblouissante des anciennes civilisations du Machreq arabe et du Maghreb arabe.
Malheureusement, à part quelques voix minoritaires, il n'y a pas eu de réactions dans la communauté académique algérienne (ni même dans la société civile) pour dénoncer le changement de nom. Quand la "boulitique" prends toute la place, nous passons à côté des questions essentielles.

Centre arabe d’archéologie1



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Ce site, animé par le Collectif Algérie-Machreq, est consacré à la mémoire historique de la Nation arabo-musulmane, à l'intellectualité, la spiritualité, la culture, l'expérience révolutionnaire des peuples arabes. La Palestine sera à l'honneur. 


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