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في سبيل العروبة الحضارية - Sur le chemin de l'arabité civilisationnelle
1 décembre 2022

‘Othman Sa’di, Abou Jihad, Ahmed Ben Bella et la résistance armée palestinienne, par Kamel Nasser

Abou Jihad et Othman Saadi

Le moudjahid algérien ‘Othman Sa’di est mort le mercredi 30 novembre 2022. Qu’Allah lui ouvre les portes de ses vastes jardins. Il fut, toute sa vie, une personnalité de premier plan dans la vie politique, idéologique et culturelle en Algérie, mais aussi l’échelle arabe. Cet érudit se formera à Constantine, Le Caire, Baghdad et Alger. La connaissance était pour lui une arme pour le redressement national civilisationnelle arabo-musulman.

 

Il avait un amour pour la Nation arabe, mettant toute sa conscience, toute son intelligence, toutes ses forces physiques pour renforcer cette Nation et pour consolider la place de l’Algérie en son sein.

 

Pendant la révolution du Premier Novembre, il fut, au Caire, secrétaire permanent du bureau de l'Armée de libération nationale. De 1963 à 1964, est le chef de la mission diplomatique au Koweït, et, de 1968 à 1971, on le retrouve, de nouveau au Caire, comme chargé d'affaires. Entre 1971 et 1974, il est ambassadeur à Baghdad, et il occupera la même fonction à Damas, de 1974 à 1977…

Ces informations sont connues, mais ce qu’on sait moins, c’est le rôle déterminant, essentiel joué par le regretté ‘Othman Sa’di dans la consolidation des relations fraternelles entre les forces de la résistance palestinienne et l’État national algérien. Tout commence par une rencontre décisive entre ‘Othman Sa’di et Khalil Al-Wazir (خليل الوزير), plus connu sous le nom d’Abou Jihad).

Abou Jihad était né dans la ville de Er-Ramlah, au cœur de la Palestine historique, le 10 octobre 1935. Exilé dans un camp de réfugiés de la Bande de Gaza, avec sa famille, après la Nakbah de 1948, il n’a de cesse de questionner le destin : comment récupérer ce qui a été volé ?

Après un périple en Égypte et en Arabie Saoudite, il rejoint le Koweït et là, il contribue à la naissance du Mouvement de Libération de la Palestine, le Fatah, en compagnie de ses frères d’armes, Yasser Arafat (Abou Ammar), Farouk Kaddoumi (Abou Loutof) et Salah Khalaf (Abou Iyad). Abou Abou participe la création et à la parution de la revue Filistinouna (Notre Palestine).

C’est donc au Koweït que ‘Othman Sa’di rencontre Abou Jihad. Très vite une amitié est née, et le désir réel d’apporter une aide matérielle à la résistance palestinienne. ‘Othman Sa’di fera tout pour que Abou Jihad puisse faire la rencontre avec le président Ahmed Ben Bella. La chose est décidée : le Fatah ouvrira un bureau à Alger, dès 1964. En fait, l’Algérie offrira une formation militaire aux cadres du Fatah. Le Premier janvier 1965, le Fatah déclenche la lutte armée contre l’entité sioniste… dans une inspiration clairement novembriste. Quand Abou Jihad, il sera assassiné par l’ennemi, à Tunis, le 16 avril 1988.

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Ce site, animé par le Collectif Algérie-Machreq, est consacré à la mémoire historique de la Nation arabo-musulmane, à l'intellectualité, la spiritualité, la culture, l'expérience révolutionnaire des peuples arabes. La Palestine sera à l'honneur. 


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