La tristesse du Héros
Le Héros a deux missions, deux vocations. Il est celui qui pose des Actes justes. Ces Actes peuvent être des actes de rébellion contre une injustice. Il devient « héros révolutionnaire ». Ou bien ces actes peuvent être des actes de construction pour édifier une Cité. Il devient « héros civilisateur ».
La seconde mission du Héros est d’apporter de la lumière, d’éclairer le chemin, de faire vivre l’espérance, de rappeler à la Communauté que la résignation, le défaitisme et l’attitude victimaire sont indignes de l’islam et de l’arabité.
Mais, en lisant la poésie arabe ancienne, celle d’avant l’islam, on peut percevoir une tristesse du Héros. Il pleure en contemplant les ruines du campement de la tribu dans le désert. De nos jours, cette tristesse se fait nostalgie, car il sent que les hommes et les femmes de la Communauté ont d’autres priorités existentielles, comme l’appât du gain, le confort, la famille, les vacances… Le poète-Héros, à l’âme mélancolique, préfère se souvenir du bruit des armes dans les combats, le bruit du forgeron en train de forger une lame nouvelle, le bruit du tonnerre d’Allah qui nous enseigne qu’Il est auprès de ceux qui sont sur le chemin du jihad.