2 novembre 2023
Chacun sera jugé, par Kamel Nasser
La Palestine et, avec elle, la Nation arabe, traverse, incontestablement, une nouvelle phase de son histoire. Il est encore trop tôt pour dire ce qui va advenir : une nouvelle Nakba, après celle de 1948 et de 1967 OU la mise en place des conditions d’un nouveau processus révolutionnaire, après la génération des feddayin, dans les années 1960-1970, et la génération des deux Intifada (1987 et 2000).
A chacun de se déterminer, librement, et de choisir sa propre voie.
La nouvelle situation historique, depuis ce mois d’octobre, le feu de l’enfer sioniste qui brûle la terre palestinienne, devrait nous motiver à métamorphoser notre âme. Il ne s’agit pas pour moi de me justifier, mais seulement d’appeler Allah à vous soutenir dans nos élans de solidarité fraternelle.
Chacun sera jugé, par l’Histoire, par Allah,
pour son manque d’imagination dans l’action de la solidarité fraternelle,
pour le défaitisme et la résignation qui ont bloqué l’élan de l’action,
pour cette indifférence à l’égard de la parole de la société civile arabe palestinienne en vue d’une action planétaire scientifiquement planifiée des peuples libres,
pour la pauvreté de nos consciences rationnelles et le trop-plein émotionnel,
pour nos énergies (psychiques, physiques, sociales) accordées à la société du spectacle et du sport, au détriment de la renaissance nationale culturelle arabo-musulmane,
pour notre incapacité à nous concentrer, à nous relier les uns les autres, dans une action collective
pour...
Nous serons, toutes et tous, jugés pour le sang palestinien versé, car c’est l’Honneur de tous les Arabes qui est en jeu à Gaza et dans toute la Palestine.
Dans son poème de juin 1967, l’illustre poète algérien avait écrit :
« Mais là je suis chez moi, chez moi en Palestine.
Et l’insulte est chez moi,
c’est le même corbeau qui insultait mon ciel, hier à Constantine
Et narguait nos amours, et narguait nos tombeaux.
Mais là je suis chez moi, chez moi en Palestine.
Chez moi parce qu’arabe, Arabe à en mourir
Arabe dans les yeux, Arabe en ma poitrine.
De Damas en danger à notre El-Djazaïr. »
Oui, Arabe à en mourir…
Qu’Allah accueille dans Son vaste paradis les fils et les filles de la Palestine martyre.
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