31 mars 2022
A contre-courant, par Kamel Nasser
Non, un footballeur n'est pas un guerrier, le capitaine d'une équipe n'est pas le chef d'une phalange armée et l’entraîneur n'est pas un stratège en opérations militaires. Malheureusement, la paresse intellectuelle, qui est souvent volontaire, la désespérance et l'amnésie font que nous confondons tout ! Un stade était un lieu de divertissement, il n'est pas un lieu de renaissance civilisationnelle. Et l’énergie psychique offerte aux commentaires sur la défaite ou la victoire de telle ou telle équipe, sur l’arbitrage, sur le jeu des uns et des autres, est une énergie gaspillée… Au bénéfice de l’impérialisme...
Oui, l’impérialisme est heureux de nos réactions collectives, car ce divertissement occupe une place considérable dans la conscience. Et ce n’est pas parce que nous politisons un match de football qu’il est en lui-même politique. Bien plus que cela, aujourd’hui, les sportifs, comme les humoristes, les chanteurs de variété et autres bidules du consumérisme télévisuel, sont des relais de la Distraction et de l’Amusement. Et à force de s’amuser c’est l’Âme qui s’use.
Publicité
Publicité
Commentaires