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في سبيل العروبة الحضارية - Sur le chemin de l'arabité civilisationnelle
19 octobre 2022

La place de l’Algérie, entre géostratégie et géoéconomie, par Kamel Nasser

carte géologique algérie

Dans le vocabulaire de la stratégie militaire, le « théâtre des hostilités », est cette Zone terrestre, aérienne ou maritime dans laquelle se déroulent des opérations de guerre.
Les guerres contemporaines ne sont pas seulement de l’ordre du militaire, car elles manifestent aussi des volontés de puissance de l’ordre de l’économie et notamment du contrôle des ressources.
L’exposition des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, et les nécessités propres à la société technicienne et à la transition énergétique, à l’échelle planétaire, font que l’Algérie tend à devenir la cible de toutes les ambitions des impérialismes.
En effet, l’Algérie apparaît comme un pays extrêmement riche.
Dans un rapport publié dans son bulletin mensuel d’octobre 2022, l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) vient de souligner que l’Algérie a enregistré depuis le début de l’année en cours jusqu’au mois d’août dernier, 7 nouvelles découvertes (4 pétrolières et 3 gazières). Citons, à titre d’exemple, la découverte réalisée à Hassi R’Mel avec un potentiel variant entre 100 et 340 milliards de m3 de gaz à condensat.
Par ailleurs, l’Algérie entend réformer radicalement son système énergétique en souhaitant atteindre une production de 50% de l’énergie électrique à partir des sources renouvelables. C’est l’ambition du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) placé auprès du Premier ministère, et mis en place en 2019. Ce commissariat, après avoir déploré l’échec des anciennes politiques énergétiques algériennes, espère que l’Algérie sera à la hauteur des défis.
Le gouvernement entend ainsi développer l’hydrogène par les groupes publics, Sonatrach et Sonelgaz.
Les richesses de l’Algérie sont confirmées par l’existence de plus de 20 mines parmi les plus importantes au monde dont l’exploitation assurera plus de 30 matières premières minérales fondamentales, comme l’étain, le wolfram, le béryllium, le tantale, le niobium, le fer, le zinc, le phosphate, l'or, l'uranium, le cuivre, le lithium… Sans oublier les « terres rares », avec le scandium, l’yttrium, et les quinze lanthanides.
En Algérie, le domaine de la recherche minière en Algérie est porté par les entreprises publiques avec à leur tête l'Office des recherches géologiques et minières (ORGM, ex-Sonarem), des organismes comme l’Agence du service géologique de l'Algérie (ASGA), et la communauté universitaire (comme le Laboratoire d’hydrométallurgie et chimie inorganique moléculaire à l’université Houari Boumediene (USTHB)).
Le 24 février 1971, l’Algérie nationalisait les hydrocarbures, permettant à la Sonatrach de s'imposer sur la scène économique nationale et internationale. L’expert pétrolier Mourad Preure, dans un entretien à l’APS, il y a deux ans, déclarait que, « dans l’esprit du 24 février », il fallait, aujourd’hui, « construire un puissant acteur énergétique national, Sonatrach, qui s’imposera parmi les leaders de la transition énergétique dans le monde. Il assurera ainsi l’indépendance énergétique à long terme de notre pays, accroîtra les ressources financières de l’État et entraînera dans son sillage un puissant écosystème dédié à l’énergie qui, en retour, renforcera de manière déterminante et sa position concurrentielle et la puissance de la Nation dans le monde ».
Mais cela suppose une transformation radicale du paysage mental de l’Algérie, car le Sahara est le poumon principal de l’économie du pays de l'Algérie, son sous-sol (les hydrocarbures) permettant d'engranger plus de 93% des exportations du pays, 43% des recettes fiscales et 21% du PIB (en moyenne sur la période 2004-2020).
Le sol et le sous-sol de la patrie représentent un immense « théâtre des hostilités » dans les années qui viennent.Déjà, l’Union européenne, et notamment la France, lorgnent avec un grand intérêt vers les richesses nationales, intérêt renforcé par la crise militaro-énergétique en Europe orientale.
Avec toutes ses richesses, actuelles et futures, l’Algérie dispose de nombreux atouts pour se positionner dans une place appréciable au sein de la division internationale du travail. Le formidable travail géopolitique et diplomatique (dans la Nation arabe, en Afrique, en Méditerranée, et au niveau mondial) contribue largement au renforcement des capacités souverainistes.
Mais, toutes évolutions positives sont essentiellement le fait de l’État, et de ses appareils économiques et politiques. Or, le « théâtre des hostilités » est aussi idéologique, culturel, symbolique. C’est le théâtre du soft power, de l’attractivité et de l’influence planétaire de l’Algérie. Et sur ce théâtre, la société civile algérienne a un rôle fondamental à jouer. C’est à elle de se hisser au niveau de ses responsabilités historiques. C’est là la grande inconnue...
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Ce site, animé par le Collectif Algérie-Machreq, est consacré à la mémoire historique de la Nation arabo-musulmane, à l'intellectualité, la spiritualité, la culture, l'expérience révolutionnaire des peuples arabes. La Palestine sera à l'honneur. 


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